Page:Duplessis - Les Peaux-rouges, 1864.djvu/172

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d’accord. Nous débattions l’emplacement que l’on doit choisir pour le supplice de la Face-Pâle que le Dieu de la guerre a fait tomber entre nos mains.

— Tout Peau-Rouge, ainsi que l’on nous appelle, doit être envieux de voir couler le sang d’un ennemi, répondit le chef. La Face-Pâle mourra donc au milieu du village, afin que chacun puisse assister à ses tourments et à son agonie.

— Où notre chef veut-il que l’on plante le poteau ? demanda un Indien.

— Ici, répondit le chef en désignant du doigt une espèce de monticule de terre qui s’élevait au milieu du campement.

Le Peau-Rouge, avant de faire cette réponse, s’était retourné, afin de choisir l’emplacement convenable ; ce mouvement permit à Pedro d’apercevoir son visage.

— Gabilan ! murmura-t-il en étouffant un cri de surprise que cette découverte allait lui arracher.