Page:Duplessis - Les Peaux-rouges, 1864.djvu/173

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En effet, cet Indien était bien Gabilan, ou, pour mieux dire, Yaki-le-Terrible, nom sous lequel Pedro ne le connaissait pas ; et que nous lui conserverons jusqu’à la fin de ce récit, afin d’éviter toute confusion.

Yaki, voyant que personne ne songeait à contester l’ordre qu’il venait de donner, chargea quelques-uns de ses guerriers d’aller chercher le fatal poteau, afin que l’on pût, sans plus tarder, procéder au supplice de la Face-Pâle.

Ce second ordre plaisait trop aux Indiens pour qu’il souffrit du retard dans son exécution. Aussi, cinq minutes s’étaient-elles à peine écoulées, depuis cet ordre, que déjà le poteau était solidement fixé en terre sur le monticule désigné par Yaki.

On concevra sans peine combien chaque coup de marteau donné sur la tête du poteau, pendant qu’on l’enfonçait en terre, dut retentir douloureusement dans le cœur de Pedro. Ce fut bien pis encore quand il vit apparaitre Antoine lui-même, entouré par une garde de dix