Page:Duplessis - Les Peaux-rouges, 1864.djvu/174

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Peaux-Rouges qui l’escortèrent jusqu’à l’endroit du supplice. Antoine était, du reste, aussi calme et aussi tranquille que s’il se fût agi pour lui d’une simple promenade, ce que les sauvages remarquèrent avec joie ; car cette fermeté leur promettait une plus longue représentation du drame sanglant qui allait s’accomplir.

Avant d’attacher Antoine au poteau, on le conduisit devant Yaki-le-Terrible, car c’est encore un usage et même un usage fort en vigueur parmi les Peaux-Rouges, de ne jamais exécuter un prisonnier sans lui faire auparavant subir un interrogatoire et un jugement. Seulement, l’interrogatoire n’a lieu que pour la forme et le jugement, cela est connu d’avance, et se résume toujours invariablement par la peine de mort.

— Comment se fait-il que nous t’ayons trouvé ici, dans ce désert, Face-Pâle lâche et rusé ? lui demanda Yaki.

— Je chassais avec mon maître, répondit