Page:Duplessis - Les Peaux-rouges, 1864.djvu/215

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Pedro se mit aussitôt à la besogne avec une ardeur qui, du reste, n’avait rien d’étonnant, car il s’agissait de la vie de sa sœur, de celle d’Antoine et de la sienne.

Quant à notre brave chasseur, armé de son large coutelas de chasse, il fauchait l’herbe avec une vitesse incroyable, et l’entassait ensuite en meules hautes d’environ trois à quatre pieds. Grâce à la prodigieuse et intelligente activité déployée par nos deux amis, une demi-heure ne s’était point encore écoulée que déjà l’herbe était rasée autour d’eux à plus de cent pas de distance.

Il avait fallu l’extrême finesse d’ouïe d’Antoine pour distinguer le bruit produit dans le lointain par le galop des chevaux des Peaux-Rouges, car ce ne fut qu’après plus d’une demi-heure que ce bruit devint sensible pour Pedro et pour Mariquita ; seulement, à partir de cet instant, il augmenta avec une merveilleuse rapidité.

— Les voici ! les voici ! s’écria enfin Pedro en