Page:Duplessis - Les Peaux-rouges, 1864.djvu/217

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vous n’avez rien à craindre de l’incendie que nous allons allumer.

— Oh ! je ne crains que pour vous et pour Pedro, mon brave Antoine, dit Mariquita ; quant à moi, j’ai confiance dans mon bon ange gardien.

À peine Mariquita achevait-elle de faire cette réponse, qu’un cri épouvantable et qui la fit tressaillir, s’éleva dans les airs ; ce cri était poussé par les Peaux-Rouges, qui venaient d’apercevoir enfin leurs prisonniers.

— Le feu aux herbes, Pedro ! s’écria Antoine ; le feu aux herbes !… Vite ! vite ! dépêchez-vous !…

Antoine, joignant l’action à la parole, se précipita lui-même, sa mèche soufrée à la main, vers les meules qu’il avait élevées, et auxquelles il mit rapidement le feu, tandis que Pedro incendiait du côté opposé les remparts d’herbes sèches.

Il est impossible de se figurer, à moins que l’on n’ait été soi-même témoin d’un fait sem-