Page:Duplessis - Les Peaux-rouges, 1864.djvu/293

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Les meurtriers, au nombre de cinq, prirent la fuite aussitôt après la consommation de cet assassinat, qui fut accompagné d’horribles circonstances.

Traqués par des dragons payés à cet effet et par des serviteurs armés, quatre succombèrent, et l’on aurait entièrement oublié cette sanglante histoire, sans les exploits du dernier survivant, qui, devenu voleur de grandes routes, exploitait à main armée, avec autant d’intrépidité que de bonheur, les environs de Cosala et des mines.

Cependant ce bonheur eut un terme, car lorsque j’arrivai à Cosala, ce bandit, — nommé Joachim Pacheco, — venait d’être arrêté depuis quelques jours, il n’était question que de cette arrestation, et la prison de Cosala, située au bout de la Plaza, du côté de l’église, était devenue un but de promenade universelle. Chacun voulait voir le fameux Joachim Pacheco, et chacun se trouvait servi à souhait, car la prison, composée d’une seule pièce, placée de