épouvantail aux yeux de la foule, avait déjà servi à plus d’une exécution, ainsi que l’attestaient ses extrémités trouées de balles. On fit asseoir Pacheco sur la fatale banquette, et on lui fixa solidement le corps au poteau ; quant à ses bras, on les attacha également aux deux branches de la croix.
Ainsi placé en crucifié et la poitrine bien découverte, Pacheco, préparé à la mort, commença d’une voix assez ferme ses prières des morts.
L’usage établi au Mexique est que, lorsque le condamné arrive au milieu du Credo, le prêtre lui donne l’absolution à haute voix, tandis que l’officier chargé de faire accomplir l’exécution lève son épée ou bien agite un mouchoir pour commander le feu ; cette fois, non-seulement le patient termina son Credo sans être interrompu par la mort, mais il récita même un Confiteor et un acte de contrition.
La cause de cette dérogation inusitée à un usage bien établi, venait de ce que l’un des trois