Page:Duplessis - Les Peaux-rouges, 1864.djvu/35

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III.

Madame Urraca et Antoine marchèrent, après leur sortie de la ferme, une bonne heure sans s’arrêter et sans prononcer une seule parole. Habitué à parcourir les plus vastes déserts à pied, et joignant à cette habitude un grand corps et de longues jambes, Antoine allait vite, tellement vite même, que si la brave dame Urraca n’eût point été soutenue par la force qu’elle puisait dans son amour maternel, elle n’eût jamais pu le suivre ; grâce, au contraire, à ce