Page:Duplessis - Les Peaux-rouges, 1864.djvu/74

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

la branche sur laquelle il était perché, il se mit à planer dans l’air.

— Oh ! tout me réussit maintenant à souhait ! murmura Antoine en mettant sa main sur son cœur qui battait avec force, le Ouaco va combattre.

L’oiseau, après avoir plané quelque temps en l’air, volait alors en faisant des cercles rapides et qui se rapetissaient de plus en plus. Tout à coup il se précipita sur la terre avec la rapidité d’une flèche.

— Victoire ! s’écria Antoine en se frappant les mains de joie, cette fois Pedro est sauvé !

Antoine, après avoir poussé cette exclamation, entra tout à fait dans le bois et se dirigea rapidement vers l’endroit où il avait vu l’oiseau s’abattre. Un spectacle étrange l’y attendait. L’oiseau bleu, les ailes étendues, les plumes hérissées et frémissantes, le bec démesurément ouvert, marchait, sautait, voltigeait autour d’un long serpent, tout en essayant de le frapper avec son bec. Le reptile, replié sur lui-même,