Page:Duplessis - Les Peaux-rouges, 1864.djvu/76

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montait le long de ce même arbre et l’entourait d’une ceinture de verdure.

Sans perdre une minute, Antoine se mit à arracher des poignées de cette plante parasite et à en bourrer son chapeau.

— À présent, allons retrouver mon pauvre Pedro, murmura-t-il en se dirigeant vers la lisière du bois.

Mais à peine avait-il fait quelques pas qu’il s’arrêta brusquement et se mit à considérer, avec la plus grande attention, une branche cassée qu’il trouva par terre.

— Tiens, dit-il, il y a peu de temps que cette branche a été séparée de l’arbre, car la sève humecte encore l’endroit par où elle était attachée… Qui a pu la casser ? Un animal en courant ? cela est impossible… Sa grosseur me prouve qu’elle devait se trouver à quatre ou cinq pieds au-dessus du sol.

L’orage ? Voilà plus d’un mois qu’il fait un temps magnifique… Ah ! s’écria tout à coup Antoine, voici par terre l’empreinte toute fraî-