Page:Duplessis - Les Peaux-rouges, 1864.djvu/77

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che de plusieurs pieds de Peaux-Rouges… Nos ennemis doivent être près de nous. Mais non, je ne me trompe pas, reprit-il après avoir regardé encore de tous côtés dans l’intention de découvrir de nouvelles traces… Voici devant moi un palmier… Que Dieu soit béni ! cette découverte est en ce moment plus précieuse pour nous que ne le serait celle d’une riche mine d’or.

Et Antoine, jetant par terre son chapeau rempli de la plante qu’il avait paru si joyeux naguère de cueillir, se mit à monter, avec la légèreté d’un chat, le long du tronc droit et uni du palmier. Parvenu au sommet de l’arbre, Antoine remplit sa gourde avec de l’eau claire et excellente, qu’il trouva contenue dans les feuilles larges et épaisses d’une espèce de choux monstre que produit le palmier, puis, après avoir arraché le choux lui-même, il se laissa glisser à terre, reprit son chapeau et ses feuilles et se mit à courir dans la direction où il avait laissé Pedro, qu’il trouva souffrant d’horribles douleurs.