Page:Duplessis - Les Peaux-rouges, 1864.djvu/78

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— Tenez, mon cher enfant, lui dit-il en lui présentant sa gourde, voici de l’eau.

Pedro s’en saisit d’une main tremblante et but avidement.

— À présent, continua Antoine en lui donnant une poignée de la plante parasite dont avait mangé l’oiseau gris-bleu après son combat avec le serpent, à présent, mâchez ces feuilles en toute confiance.

Pedro obéit aussitôt, et, ô miracle ! à peine une demi-heure s’écoula-t-elle qu’un changement extraordinaire s’opéra en lui, Sa gorge se dégonfla, son pouls devint plus fort, sa respiration plus aisée, et toute la douleur disparut.

— Antoine, Antoine, vous êtes mon sauveur ! finit-il par s’écrier. Merci à vous, qui venez de me conserver la vie ; car j’espère encore pouvoir délivrer ma sœur.

— Allons, Pedro, moins d’enthousiasme, répondit Antoine. Il ne s’agit plus à présent pour vous que de prendre un peu de repos, et vous serez tout à fait remis.