Page:Duplessis - Les Peaux-rouges, 1864.djvu/79

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— Non, point de repos ! s’écria Pedro ; remettons-nous en route tout de suite ! Je me trouve aussi fort et aussi bien portant que j’aie jamais été. Mais, dites-moi, Antoine, je vous en prie, quelle est donc cette merveilleuse plante qui vient d’opérer un pareil miracle ?

— Oh ! quant à cela, c’est tout une histoire… et une histoire que je ne vous raconterai qu’autant que vous consentirez à vous reposer un peu.

— Eh bien ! puisqu’il le faut et que vous le voulez absolument, je vous écoute, répondit Pedro en se couchant de nouveau sur l’herbe.

— Vous saurez, mon cher Pedro, dit Antoine en s’asseyant à côté de son jeune compagnon, que Dieu, dans sa miséricorde infinie, a voulu qu’à côté du mal se trouvât toujours le bien. Dans les pays où règnent toujours les fièvres terribles et meurtrières, pousse le quinquina, qui guérit ces mêmes fièvres, de même que, dans les endroits infestés de bêtes venimeuses, l’on trouve toujours des plantes qui neutrali-