PROLOGUE. 7 Le mien s’engloutirait dans les gouffres amers, Dans les flots de l’oubli d’où nul bruit ne s’élève Qui fasse retentir les échos de leur grève ! Je ne tenterai point des sentiers inconnus. Que deviendraient ma muse et ses pauvres pieds nus, Si, désertant la rive aux ombrages propices, J’aventurais ses pas aux bords des précipices ? Cherchons d’autres sentiers où l’herbe en verts tapis Pousse à l’ombre du chêne, auprès des blonds épis, Ne marchons pas trop loin des demeures humaines, Les aspects variés et l’ombre des grands chênes Font le chemin facile et plutôt terminé. Qui vous rend si joyeux ? Un enfant vous est né. Il n’est pas seulement pour sa mère une idole ; Les plus indifférents distinguent l’auréole Qui rayonne à l’entour de ses cheveux dorés. Ressemblanc des deux anges.
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