Page:Dupuis - Abrégé de l’origine de tous les cultes, 1847.djvu/146

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quérant et un héros. Établissons donc d’abord comme un fait avoué, que le Bacchus des Grecs n’était qu’une copie de l’Osiris des Égyptiens, et qu’Osiris, époux d’Isis, adoré en Égypte, était le Soleil. L’explication que nous avons donnée des courses d’Isis, a suffisamment prouvé qu’elle était la Lune, et que l’époux qu’elle cherchait, était le Soleil. Le passage de Chérémon, que nous ne cesserons de rappeler au lecteur, parce qu’il fait la base de tout notre système d’explications, suppose que la fable d’Isis et Osiris est une fable luni-solaire. Les témoignages de Diodore de Sicile, de Jamblique, de Plutarque, de Diogène Laërce, de Suidas, de Macrobe, etc., s’accordent à prouver qu’il était généralement reconnu par tous les Anciens, que c’était le Soleil que les Égyptiens adoraient sous le nom d’Osiris, quoique, dans les poèmes et dans les légendes sacrées, on en fît un roi conquérant qui avait autrefois régné sur l’Égypte, avec la reine Isis son épouse. C’est également une vérité reconnue par tous les savants, que le Bacchus des Grecs était le même que l’Osiris égyptien, et conséquemment le même dieu que le Soleil. Aussi Antoine se faisait-il appeler Osiris et Bacchus, et voulait qu’on appelât Cléopâtre Isis ou la Lune. On trouvera dans notre grand ouvrage l’explication de la vie d’Osiris, dont nous avons fait le rapprochement avec la course du Soleil, de manière à ne laisser aucun doute sur la nature de cette prétendue histoire, que nous prouvons être toute entière astronomique, et exprimer la marche opposée des deux