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Page:Duquet - Pierre et Amélie, 1866.djvu/32

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PIERRE ET AMÉLIE.

les portes du levant, l’arc en-ciel ne peut briller, et la fumée du roc, on ne peut la voir avant la chaleur du matin ; mais, j’entends du bruit, les branches craquent sous la pesanteur des pas.

— Je me lève, sauvons-nous, Pierre, que le temps est calme et beau !

— Amélie reviens sur tes pas, je vois venir mon père et ma mère. Nous nous retrouvons donc s’écrièrent à la fois Pierre et Amélie, en tombant dans les bras de leurs parents, après quelques heures d’une aussi funeste absence ; qui a pu vous guider jusqu’ici ? Mon Dieu que vous êtes mouillés, que vous paraissez fatigués !

Celui- même, répondirent Léopold et Clothilde, qui vous a préservés de la foudre, nous a montré le sentier que vous aviez suivi ; mais, quelle imprudence, pourquoi vous êtes-vous éloignés de la maison pendant la nuit, et à l’approche d’une tempête ?

— Mon père, ma mère, répond Amélie je me suis levée pour prendre le frais sur la colline, et les ténèbres m’ont égarée.

Cependant la famille s’achemine vers l’habitation, et Pierre et Amélie, obtinrent de leurs parents la permission de s’unir dans quelques jours, par les liens sacrés du mariage.

Ici le vieillard interrompit son discours, de grosses larmes tombèrent sur sa barbe ; puis, tirant du fond de son cœur un long soupir, il recommença ainsi : Ô mon fils, dit-il, pardonne aux larmes que je répands, il m’est