Page:Durand - La pomme de terre, 1834.djvu/108

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de son degré de chaleur, n’est plus susceptible d’augmentation ; car la vapeur, traversant le liquide presque bouillant, s’échappe alors sans se condenser. Huit kilogrammes d’acide sulfurique, c’est-à-dire, à raison de quatre kilogrammes pour cent de fécale à employer, sont pesés dans une bouteille en verre ou en’ grès et jetés dans la cuve avec prudence. L’ouvrier, dans cette circonstance, doit avoir la précaution de se couvrir d’un large chapeau, pour se garantir des atteintes de quelques gouttes d’acide qui pourraient lui jaillir sur le visage ou dans les yeux.

La chaleur du liquide augmentant de degrés par le mélange de l’acide sulfurique, le bourdonnement de la vapeur dans la cuve cesse presque entièrement, et un gros bouillon se manifeste au milieu, tout autour du tuyau en plomb. On introduit dans le foyer une nouvelle quantité de combustible, afin d’entretenir une ébullition forte et constante pendant l’opération. On prend alors la fécule dans un vase en bois ou en fer blanc de la forme d’un seau, avec un peu moins de hauteur, et on la vide doucement, en agitant le vase par petites secousses, précisément sur le bouillon qui la submerge aussitôt dans le liquide où elle est à l’instant même décomposée. Si de petits grumeaux ou quelques parcelles gélatineuses viennent surnager à la surface et ne se dissolvent que lentement, ayant échappé au contact de l’acide, il faut avoir soin, à chaque seau de fécule