Page:Durand - La pomme de terre, 1834.djvu/109

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que l’on emploie, de les enfoncer dans le liquide que l’on agite alors au moyen d’une longue spatule en bois. On procède de cette manière jusqu’à ce que la fécule soit toute employée, et l’on tâche d’accélérer l’opération autant que possible, afin de modérer l’activité de l’acide sulfurique, qui agirait avec trop de force sur la petite quantité de fécule qui serait d’abord mise à sa disposition.

L’ébullition, à compter du moment où toute la fécule est introduite dans la cuve, doit durer cinq heures entières et consécutives ; avec moins de temps, on aurait moins de sucré ; et avec un temps plus long, il n’y aurait rien à gagner, et la liqueur risquerait de contracter de la couleur et un petit goût d’amertume : ce qui arriverait encore s’il n’y avait pas la quantité d’eau suffisante, si la dose d’acide était trop forte, et si l’on poussait l’ébullition avec trop d’activité pendant le cours de l’opération ; car, passé la première heure, elle doit être très-modérée et s’effectuer à bien petits bouillons.

Après ce laps de temps, on détourne la vapeur de la cuve pour l’envoyer sous la plaque évaporative, si toutefois elle est chargée de liquide à concentrer ; autrement on la laisse s’échapper par la soupape que l’on tient soulevée au moyen d’un contre-poids.

On procède aussitôt à la saturation de l’acide par le carbonate de chaux, dont on poudre à petites