Page:Durand - La pomme de terre, 1834.djvu/111

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transporte à filtrer dans une Oq plusieurs grandes chausses en toile croisée et grossière r comme celle d’un sac à blé, et le liquide clair qui en résulte est réuni à celui qu’on a décanté, pour être incessamment transporté sur la plaque à évaporation.

On doit conduire la concentration aussi vite que possible, ayant soin, pour l’activer, d’entretenir la vapeur par un feu bien soutenu, et en agitant de temps en temps le liquide, jusqu’à ce que le sirop soit parvenu chaud à trente-deux degrés ; après quoi on le soutire, pour le remplacer sur la plaque par un nouveau chargement.

C’est pendant cette seconde concentration que l’on s’occupe de traiter le sirop de la première au charbon animal. On le met, en conséquence, par environ vingt-cinq kilogrammes dans la bassine à main ; on y ajoute la dose indiquée de charbon, c’est-à-dire, à raison de deux mille cinq cents grammes pour cent kilogrammes de sirop, et après avoir bien mêlé ces deux substances, on place la bassine dans le fourneau où l’on entretient un feu modéré, afin de donner au sirop le temps de jeter peu à peu ses écumes, qu’on a soin d’enlever avec l’écumoire à mesure qu’elles paraissent, pour les mettre aussitôt à égoutter sur un blanchet. Dès que l’ébullition se manifeste et qu’on aperçoit le sirop monter dans la bassine, on enlève promptement celle-ci de dessus le feu ; on