Page:Durand - La pomme de terre, 1834.djvu/188

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ai ajouté les améliorations dont je l’ai cru susceptible, et qui me paraît convenir parfaitement aux campagnes, où il faut des appareils très-simples, d’un service facile, nécessitant peu de réparation, et propres à distiller seulement de petites quantités, parce que la fabrication y est presque toujours subordonnée à la consommation du bétail.

Parcourant l’Allemagne, en 1813, avec l’armée impériale, dont je faisais alors partie, je fus dans le cas de visiter dans certains cantons de ce pays plusieurs distilleries du genre de celles qui nous occupent ; et ce ne fut pas sans étonnement que je n’aperçus dans le plus grand nombre de ces fabriques que quelques cucurbites à cornue, de la contenance chacune d’environ trois hectolitres, munies d’un très-petit serpentin ou tout simplement d’un tuyau en cuivre, traversant un tonneau rempli d’eau fraîche, pour servir de réfrigérant. Ces appareils, aussi grossiers que la plupart des manipulateurs qui les mettaient en œuvre, me firent aussitôt méditer des perfectionnemens que j’ai plus tard mis à exécution avec un succès même au-dessus de mes espérances.

Ce fut en effet en 1815, qu’étant rentré dans -mes foyers, j’entrepris de réaliser, à Saint-Martin-la-Plaine, dans le département de la Loire, les plans que j’avais conçus dans la Saxe, aux environs de Dresde et de Leipsick ; et