Page:Durand - La pomme de terre, 1834.djvu/189

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voici, en peu de mots, de quelle manière je m’y pris.

M’étant aperçu que le petit serpentin des Allemands laissait échapper beaucoup de vapeurs spiritueuses, et par conséquent une certaine quantité d’alcool, faute de condensation suffisante, je donnai au mien une dimension beaucoup plus étendue. Tout près et à hauteur de la chaudière j’établis un condensateur pour les flegmes, en me servant à cette fin, faute de mieux, de deux stagnons d’eau de fleurs d’oranger qui, plongés séparément dans deux baquets d’eau, remplirent parfaitement cet objet. Les vapeurs alcooliques étaient d’abord dirigées, au moyen d’un tuyau en cuivre, dans le premier qui, par un tube de communication, les transmettait au second, pour, après avoir déposé leurs flegmes, être de là conduites dans les serpentins. Au fond de chaque stagnon était un petit tuyau armé d’un robinet, qui, se réunissant à un tube commun, y introduisait toute l’eau condensée, pour être conduite par celui-ci dans la partie la plus inférieure de la chaudière. J’ajoutai ensuite, à côté du condensateur, un tonneau dressé sur l’un de ses fonds, destiné à contenir le vin à distiller, et placé à une élévation telle qu’au moyen d’un robinet on pouvait aisément introduire tout son contenu dans la chaudière, après l’avoir auparavant chauffé par les vapeurs d’une distillation précédente, ayant parcouru un tour de serpentin