Page:Durand - La pomme de terre, 1834.djvu/190

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placé dans l’intérieur dudit tonneau, avant que de parvenir dans celui de la cuve à l’eau fraîche. Le tonneau contenant le vin était rempli de manière à ce qu’il restât une partie vide, pour servir de réservoir aux vapeurs spiritueuses qui auraient pu se produire, en cas d’ébullition du liquide, et dont j’avais soin de prévenir la fuite en fermant exactement le tonneau, et en les dirigeant, au moyen d’un tuyau de communication partant de son fond supérieur, dans le serpentin à l’eau, pour y être condensées avec celles de la distillation.

J’établis enfin au-dessus de la chaudière un petit robinet droit, pour m’assurer, au moyen d’un corps enflammé que je lui présentais, des vapeurs spiritueuses qui pouvaient encore se produire ; et dans son intérieur, à dix-huit centimètres de son fond, une espèce de tamis en étoffe métallique d’un tissu convenablement serré, pour retenir à cette élévation la masse pulpeuse, et de cette manière éviter les divers accidens dont il a été fait mention. Je remplissais d’abord d’eau pure l’espace qui se trouvait entre le fond de la chaudière et le tamis, et je jetais ensuite par-dessus le vin à distiller, dont la partie épaisse, retenue par ledit tamis, se trouvait en même temps supportée par l’eau qui était cn-dessous, jusqu’au moment de l’ébullition qui avait le temps de s’établir, sans que ni le produit de la distillation, ni la chaudière fussent susceptibles