Page:Durand - La pomme de terre, 1834.djvu/196

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qui n’ont pas pu être condensées à ce degré de température, se rendent dans le premier serpentin, où elles se résolvent en liquide ; et, en passant dans le second, ce liquide y perd toute sa chaleur. Par cet appareil on peut obtenir, par une première chauffe, de l’excellent alcool à trente-six et trente-huit degrés.. On conçoit que l’alcool sera d’autant plus pur, que l’eau dans laquelle le cylindre condensateur est baigné sera plus froide : il faut donc la renouveler le plus souvent possible. On voit aussi que si le tube qui porte les vapeurs de la seconde chaudière dans le cylindre condensateur, les transmettait immédiatement dans le serpentin, on obtiendrait de l’eau-de-vie ordinaire ; et il est aisé d’opérer ce changement, à volonté, dans cet appareil. Si, au lieu de remplir la première chaudière avec du vin, on la remplissait d’eau, et qu’on chargeât la seconde avec du marc de raisin ou avec du grain fermenté, ou enfin avec la pomme de terre traitée en nature, il suffirait d’opérer de la même manière pour en extraire l’alcool, sans crainte de brûler la matière. Cet appareil ne présente aucun danger à courir : les vapeurs ont partout des issues libres ; la compression n’est jamais assez forte pour déterminer des explosions ; le service en est extrêmement facile. Il peut aisément opérer