Page:Durand - La pomme de terre, 1834.djvu/242

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voilà le prix auquel reviendront quatre-vingt-dix kilogrammes de sirop à trente-deux degrés de concentration chaud, et à trente-six étant froid.

Je ne parlerai point du produit de la saccharification de la fécule par le gluten, il marche de pair, sous tous les rapports, avec celui dont nous venons de nous occuper ; et s’il existe quelque différence, elle est peu considérable, et sans contredit toujours en sa faveur.

Pour ce qui concerne le miel factice, cette substance suit progressivement en tous points le sirop qui en est le principe ; chacun en connaît la consommation, et peut juger des bénéfices qu’elle présenterait étant livrée au commerce. Je n’en dirai donc encore rien, et passerai également sous silence le vin blanc, les liqueurs et les confitures, dont il est facile de calculer les précieux avantages.

Telle est la pomme de terre, tel est ce riche enfant de l’agriculture : roi de tous les légumes, il étale ses nombreuses richesses indistinctement sur la table la plus modeste, comme sur la plus somptueusement servie. Cependant, qui le croirait ? les propriétés de ce végétal incomparable ne sont point encore appréciées par le grand nombre de ceux auxquels il jprodigue chaque jour tant de bienfaits ; sa culture est parfois négligée, et le tubercule, abandonné après la récolte, finit souvent par être victime de cette funeste négligence et la proie de la corruption. En vain,