Page:Durand - La pomme de terre, 1834.djvu/243

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du sein profond de la retraite qui l’emprisonne pendant la saison rigoureuse, fait-il, au retour du printemps, tous ses efforts pour donner des preuves de la vigueur de sa, végétation, en poussant des germes nombreux et même des rameaux verdoyans par les soupiraux des caves, dont il cherche à fuir l’obscurité ; on ferme l’œil à cet avertissement de fécondité que donne la nature, et l’on s’obstine, pour ainsi dire, à contempler avec une espèce de mépris un légume qui doit tenir le premier rang, et que l’on considère comme la nourriture presqu’exclusive de l’animal le plus immonde.

Revenez de cette erreur, vous surtout, agriculteurs intelligens, amis des arts industriels, faites produire vos champs, plantez la pomme de terre, soumettez-en les récoltes à l’industrie manufacturière, afin que vos voisins, stimulés par l’appât du lucre, cherchent à vous imiter, et que bientôt l’influence de l’exemple rende généralement à cette racine le culte et la considération que mérite un si précieux tubercule.

FIN