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15 à 16 pour 100 ; mais si la pomme de terre, quelle qu’en soit d’ailleurs la qualité, ayant beaucoup souffert de la sécheresse, vient à grossir subitement par l’effet des pluies douces et abondantes au moment où il faut la cueillir, elle ne fournit pas un soixantième de fécule, et, quoique très-abondante, elle ne produit rien ni pour la nourriture des hommes, ni pour celle des animaux : cette circonstance influe même sur sa conservation ; car elle se fane et pourrit bientôt dans les caves et celliers où elle est déposée.

La fécule bien préparée est incorruptible et inattaquable par les insectes ; et si quelquefois, au mois de mai, elle éprouve un mouvement de fermentation, cela vient de ce que les fabricans profitent de la température de l’air pour la faire dessécher, et ne détruisent pas son inclination végétative par l’étuve.

D’après ces considérations, toutes basées sur l’exactitude des examens et sur l’expérience, il ne reste plus à celui qui désire se livrer à ce genre d’industrie, qu’à connaître les divers appareils qui constituent une féculerie, et la manière de s’en servir pour la fabrication de la fécule.

Ces appareils consistent en un cylindre à lavage, une râpe, des tamis de crin et à larges mailles, des baquets, quelques tables de sapin, un séchoir, des claies et une étuve.