Page:Durand - La pomme de terre, 1834.djvu/73

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
— 55 —

premier, dont on transvase l’eau de manière à ce que les deux se trouvent avoir, à peu près, chacun la moitié de celle qui était dans la cuve. Tout près et vis-à-vis de ce second baquet, on en place un troisième que l’on remplit d’eau bien claire, environ jusqu’au milieu ; on prend ensuite, avec un seau, la pomme de terre râpée qui est dans la cuve, on la passe au travers d’un tamis de crin, d’abord dans le premier baquet, puis, après l’avoir mis à sec, on repasse le même tamis dans le second, et enfin, l’ayant encore mis à sec, on le renverse dans le tamis à larges mailles, qui est dans le troisième baquet.

Il faut observer qu’après avoir bien délayé le brouet dans le tamis de crin, en le passant dans les deux premiers baquets, on doit le retirer doucement et par un mouvement de rotation, afin que l’eau emporte bien toute la fécule, qui, en se débarrassant du marc, se précipite et se dépose au fond de ces baquets ; et que, pour débarrasser facilement le tamis à larges mailles du parenchyme qu’il contient, ce n’est plus un mouvement de rotation qu’on lui donne, mais celui de le plonger et de le retirer de l’eau, jusqu’à ce qu’on n’y aperçoive plus que les copeaux qu’il doit retenir.

Après cette opération, on met sur chacun des deux premiers baquets deux bâtons, pour supporter des tamis de crin qu’on y place, et dans lesquels on passe tout le brouet qui se trouve dans le troisième baquet, en faisant toutefois attention