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de ne point trop charger ces tamis, afin que l’eau qu’ils rejettent puisse bien emporter avec elle le peu de fécule qui pourrait encore s’y trouver. À mesure que les tamis sont égouttés, on vide le parenchyme qu’ils retiennent, dans des paniers ou des corbeilles propres ; et lorsque tout est ainsi passé et qu’il n’y a plus rien dans le troisième baquet, on remplit les deux autres d’eau claire, s’ils ne le sont pas déjà, et, dans cet état, on laisse reposer au moins pendant six heures.

Les eaux des deux premiers baquets où l’on a passé tout le produit des pommes de terre râpées étant bien reposées, on les verse tout d’un coup et sans craindre de perdre de la fécule ; on met aussitôt de l’eau claire dans le troisième baquet, et l’on passe au tamis de crin toute cette fécule qu’on arrache des deux autres, avec une espèce de pioche de douze centimètres de largeur et à manche court ; après quoi on rince les deux baquets dépotés, on en jette la rinçure dans le tamis, et ayant mis en mouvement, avec un balai d’osier blanc, toute la masse contenue dans le troisième baquet, afin de détacher la fécule qui se serait précipitée pendant l’opération, on achève de le remplir d’eau claire, et on laisse encore reposer pendant six heures.

En supposant que la râpe a toujours marché, et qu’on a deux baquets où se trouve dans chacun de la fécule blanche, comme je viens de l’expliquer, on vide l’eau de ces baquets douce-