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niens, en ménageant un fort courant d’air entre la porte du foyer et l’ouverture de la cheminée ; et pour cela on a soin d’opposer ces deux ouvertures, de leur donner les mêmes dimensions, et d’élever le corps de la cheminée à la hauteur convenable.

Afin de remédier à la perte énorme du calorique entraîné par le courant d’air, et pour mettre la chaudière en contact avec la chaleur par le plus grand nombre de points possible, on a imaginé un procédé très-avantageux et presque universellement adopté dans les fabriques.

Ce procédé consiste à changer la direction droite du tuyau de cheminée, en le faisant tourner en spirale un certain nombre de fois autour de la chaudière, pour, après avoir parcouru la moitié ou les deux tiers de celle-ci, c’est-à-dire, jusqu’au niveau du liquide qu’elle renferme, aller se perdre dans un corps de cheminée ordinaire, auquel on peut ajouter même très-à-propos une soupape à clef pour servir, conjointement avec la porte du cendrier, à régulariser l’action du feu.

Il est toutefois essentiel de remarquer ici que la dernière spirale de la cheminée tournante doit toujours se terminer un peu au-dessous du point le plus bas auquel la liqueur peut descendre sur la fin de l’opération. Sans cette précaution, qui n’est point utile pour les chaudières à vapeur, car celle-ci tient lieu de liquide, toute la partie qui