Page:Durand de Mende - Rational, vol 3, traduction Barthelemy, 1854.djvu/102

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par la promesse réciproque de la gloire. Après le capitule vient le répons. Cependant, dans certaines églises on ne dit pas de répons ; car il paraît que c’est une superfluité, à cause des répons que l’on dit à nocturne, parce qu’aujourd’hui, en tous lieux, nocturne, matines et laudes se chantent sans interruption. Mais cette raison cesse d’exister si matines et laudes sont un office à part. Cependant, à toutes les autres heures le répons suit le capitule ; après le capitule ou répons, le chœur, pour marquer son assentiment aux exhortations qu’il a reçues, chante l’hymne ; après l’hymne vient le verset. Car le cantique de Zacharie, qui suit aussitôt, est un cantique de promesses, et nous sommes lents à croire aux promesses ; c’est pour cela qu’on le fait précéder du verset, qui se dit à haute voix, pour nous exciter à croire aux promesses de Dieu. Dans certaines églises on dit le verset Repleti sumus mane misericordia tua, « Nous sommes remplis le matin de ta miséricorde, » par lequel on rappelle que les justes recevront une récompense après les travaux de cette vie. D’où Bède dit : « Nous sommes remplis le matin de ta miséricorde ; » le Prophète, par une certitude prophétique, met le présent pour le futur, parce que c’est au matin de l’éternité que nous serons remplis de la miséricorde du Seigneur, d’après ces paroles : « Je serai rassasié, lorsque ta gloire aura paru. » Or, dans d’autres églises on dit à matines : Domine, meditabor in te, « Seigneur, je méditerai sur tes perfections divines. » Ensuite le chœur, excité par le verset, entonne le cantique de Zacharie, Benedictus, qui se trouve dans saint Luc (c. i), et que l’on chante toujours, d’après ce que dit l’Apôtre : Il faut servir Dieu dans les psaumes, dans les hymnes et dans les cantiques, c’est-à-dire de cœur, de bouche et d’œuvres. En effet, par l’hymne nous exprimons la joie que nous avons d’avoir conquis la liberté ; et comme c’est le Christ qui nous a acquis cette joie, c’est pourquoi, afin de ne pas paraître ingrats pour un tel bienfait, nous éclatons en chants de louan-