Page:Durand de Mende - Rational, vol 3, traduction Barthelemy, 1854.djvu/142

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paix soit avec vous. » C’est pourquoi l’hymne, qui est le symbole de l’allégresse, suit ce cantique, attendu qu’il fait partie de l’Evangile de grâce. L’Evangile de grâce de cet office est le cantique de Siméon, savoir, Nunc dimittis, dans lequel nous demandons la paix éternelle, afin que, de même que Siméon désirant passer dans l’autre vie pria le Seigneur de le laisser sortir de ce monde après qu’il eut vu le Christ, ainsi nous arrivions nous-mêmes à la splendeur de l’espérance où sera la paix éternelle.

IX. Ensuite, on dit l’oraison dominicale et les prières par lesquelles nous nous fortifions encore contre les fantômes de la nuit. On y ajoute aussi le symbole, qui renferme la profession de notre foi, afin que si, par accident, il nous arrivait de mourir, nous mourussions dans la confession, en confessant la foi. Dans certaines églises, on fait encore, comme à prime, la confession générale ; car, par la confession alternative, nous nous amendons mutuellement, d’après ces paroles de saint Jacques : « Confessez vos péchés les uns aux autres, » afin que pendant cette vie nous ne nous donnions pas de repos que nous n’ayons trouvé le lieu habité par le Seigneur. On termine cet office par les prières et l’oraison dominicale, d’après ces paroles de l’Apôtre : « Prions les uns pour les autres, afin que nous soyons sauvés. » Les prières signifient encore, d’une manière mystique, l’humilité que l’on doit avoir à la fin de l’office ; car, de même qu’elle est nécessaire au commencement, et que, pour la figurer, nous commençons l’office à voix très-basse, ainsi à la fin du service divin nous devons montrer la même humilité contre la superbe, dans laquelle sont tombés tous les ouvriers d’iniquité. Après les prières, notre pasteur ou prêtre recommande son troupeau à Dieu, en disant la collecte. C’est pourquoi, après cet office, il ne convient pas de se livrer à rien autre chose qu’à ce qui concerne le repos.

X. Et remarque qu’à prime et à complies nous n’omettons pas le symbole des apôtres, parce que nous commençons et ache-