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Page:Durand de Mende - Rational, vol 5, traduction Barthelemy, 1854.djvu/102

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dit Multiplicatis intercessionîbus largiaris, « Afin que tu nous accordes ce que nous demandons par l’intercession multipliée des saints. » Nous avons dit dans la préface de cette partie pourquoi on célèbre les fêtes des saints.

V. Cette fête a un jeûne d’institution, et personne en ce jour ne doit manger que le soir, ni changer le jeûne, comme le font quelques-uns, à cause de saint Quentin.

VI. Or, comme cette fête est commune à tous les saints, l’office en varie à raison de la variété de tous les saints. En effet, on chante la première antienne, la première leçon et le premier répons, en l’honneur de la Trinité, parce que c’est la fête de la Trinité ; en second lieu, on chante en l’honneur de la bienheureuse Marie ; en troisième lieu, en l’honneur des saints anges ; quatrièmement, des prophètes ; cinquièmement, des apôtres ; sixièmement, des martyrs ; septièmement, des confesseurs ; huitièmement, des vierges ; neuvièmement, de tous à la fois.

VU. L’autorité de cet office s’observe dans les leçons ; car en cette fête, dans certaines églises, le plus ancien dans l’église, savoir l’évêque s’il est présent, lit la leçon de la Trinité, savoir la première ; ou bien c’est le doyen, ou du moins un prêtre, et on continue ainsi les leçons par ordre, descendant des personnes mûres jusqu’aux enfants. C’est un enfant qui lit la huitième leçon des vierges ; car il appartient toujours au plus élevé en dignité ou en âge de chanter la neuvième. On dit aussi le huitième répons en l’honneur des vierges, savoir : Audivi vocem, qui est chanté par cinq enfants devant l’autel de la bienheureuse Vierge. Ils tiennent dans leurs mains des cierges, s’il y en a là, pour représenter les cinq vierges prudentes, ayant leurs lampes fournies et allumées.

VIII. On dit aussi le capitule Vidi turbam (Apocalypse, chap. viii). A la messe, on lit l’épître Ecce ego Joan., etc. (Apocalypse, chap. v). L’alleluia est : quam gloriosum (Apocalypse, chap. vii) ; l’évangile, Videns Jésus turbas.