Page:Durand de Mende - Rational, vol 5, traduction Barthelemy, 1854.djvu/117

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sujet de le faire, puisque leur repos est encore incertain pour nous. La quatrième raison a été donnée dans la quatrième partie, à l’endroit où l’on traite du Baiser de paix.

XXXII. Il faut encore remarquer que l’office des morts commence par vêpres. Après suivent les vigiles, dont il y a trois sortes ; car, dans quelques églises, on lit neuf leçons de Job, dont la première est Parce mihi, Domine. Dans d’autres on lit des leçons tirées de la Sagesse, et elles commencent par celle-ci : Melius est ire ad, etc. Dans d’autres encore on les extrait d’un sermon de saint Augustin. Mais, quelle que soit la source d’où on les tire, on les dit absolument sans Jube, Domine, benedicere, et sans Tu autem, Domine ; ou bien ailleurs elles commencent et se terminent comme dans les funérailles que nous célébrons dans les trois jours précités de la sépulture du Christ. Cependant, dans quelques églises on remplace le Tu autem par Beati mortui qui in Domino moriuntur, etc., « Bienheureux les morts qui meurent dans le Seigneur, » paroles tirées de l’Apocalypse (chap. xiv).

XXXIII. Dans cet office on dit le psaume Te decet hymnus, Deus, parce qu’il s’agit du retour des enfants d’Israël de la captivité dans la terre de promission ; de même, les défunts aussi sortent de la misère de la captivité, pour entrer dans la vie éternelle. On dit aussi le psaume Domine, ne in furore tuo arguas me, etc., qui, bien qu’étant le sixième dans l’ordre du psautier, est cependant intitulé : Pro octava, (Pour l’octave), comme si par ce psaume nous implorions Dieu pendant six âges, afin que nous puissions être les ornements du septième et parvenir à l’octave de la gloire, ou bien parvenir à la gloire du huitième. L’office des morts n’a pas de secondes vêpres, comme il a été dit dans la sixième partie, au chapitre de Vêpres.

XXXIV. Dans le Concile de Tolède (XXVI, q. v, Quicumque) il a été statué que le prêtre qui célébrerait la messe des défunts, afin que son ennemi trouvât la mort, serait déposé, et