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Page:Durand de Mende - Rational, vol 5, traduction Barthelemy, 1854.djvu/152

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CHAPITRE XLVII.
DES VIERGES.


I. L’office du matin, des vierges, est tiré en grande partie du psaume épithalamique Eructavit cor meum, où l’on traite des louanges de l’époux et de l’épouse. Car les vierges sont les épouses du Christ ; elles suivent l’Agneau partout où il va, en corps et en ame, à cause de l’intégrité de leur corps et de leur ame. Il faut remarquer que ce répons, qui se rapporte à l’époux, savoir Audivi vocem de cœlo, etc., que l’on dit dans quelques églises, est du premier ton, parce que le Christ est l’unique époux des âmes ; il est tiré de Mathieu (c. xxv). Cet autre, qui a trait au mépris du monde, savoir Regnum mundi et omnem ornatum sœculi contempsi, est du cinquième ton, parce que l’on y montre la mortification des cinq sens foulés aux pieds.

II. Or, pour les vierges, on chante Fulcite me floribus (Cantiq., ii), qui a été expliqué dans la cinquième partie, au chapitre de Sexte. Dans certaines églises, on dit ce petit verset pour les vierges : Elegit eam Deus et prœelegit eam. Mais d’autres, considérant, avec plus de raison, que la bienheureuse vierge Marie seule, a été préélue, ne disent ce verset qu’en son honneur ; et pour les autres vierges ils récitent Elegit eam Deus, et dilexit eam. Aux heures, on dit le capitule Qui gloriatur (Ire Corinth., cliap. ii et x) ; et celui-ci : Æmulor enim (Ire Corinth., chap. ii) ; et celui-là : Sapientia vincit (Sag., viii) ; et celui-ci : Memorati sunt, Domine, misericordiœ tuœ (Ecclés., chap. xv) ; et cet autre : Liberasti me a perditione (ibid.) ; et cet autre encore : Accinxit fortitudinem lumbos suos (Prov., chap. xxxi).

III. Dans l’office de la messe, si c’est une vierge et martyre,