on s’applique et on se livre aux entreprises. L’Eglise se garde bien de ce système, pour ne pas paraître les suivre et tomber dans leur erreur. Ou bien encore, on appelle ces jours jours égyptiens, suivant quelques-uns, parce que ce fut en ces jours que le Seigneur frappa et affligea des neuf plaies les Egyptiens. On peut voir, dans les vers suivants, quels sont les jours égyptiens, en supputant par le commencement ou par la fin du mois :
Augurior decies, audito lumine clangor :
Liquit olens abies, voluit colus, excute gallum.
Dans ces vers, il y a douze mots qui servent pour les douze
mois ou qui correspondent aux douze mois. Le premier mot
sert pour le premier mois, le second mot pour le second mois,
et ainsi par ordre à partir de janvier ; de sorte que le jour qui
correspondra avec la première lettre de la première syllabe de
quelqu’un de ces mots, dans l’alphabet, sera tout un jour
égyptien, dans le mot auquel correspond ce mot en supputant
à partir du commencement du mois en se dirigeant vers
la fin. De même, le jour entier sera égyptien, qui correspondra
à l’ordre numéral, dans l’alphabet, de la première lettre
de la seconde syllabe, dans le mois auquel ce mot correspond
en supputant de la fin an commencement [du mois]. Par
exemple, Augurior est le premier mot, et il correspond au
premier mois, savoir, au mois de janvier. Au est la première
syllabe, et a est la première lettre de la même syllabe et est la
première lettre de l’alphabet ; donc le premier jour de janvier
est un jour égyptien. De même, gu est la seconde syllabe, et g
est la première lettre de cette même syllabe et la septième de
l’alphabet ; donc le septième jour de janvier est égyptien, en
comptant à partir de la fin du mois et se dirigeant vers le commencement,
et ainsi de suite pour les autres mots, en observant
que l’H, en cet endroit, n’est point placé pour lettre, ou
ne tient pas lieu de lettre (sic). Or, chacun de ces jours est
appelé égyptien, à cause de son heure unique. On parle de
cela à la fin de cet ouvrage.