Page:Durand de Mende - Rational, vol 5, traduction Barthelemy, 1854.djvu/182

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XXI. Pour ce qui est des jours heureux ou malheureux que certains astronomes ont remarqués, il n’en est point question dans le présent opuscule, parce que l’Eglise défend d’ajouter foi à de pareilles superstitions (XXXVII, q. ult., Non observetis, et c. Qui existimant, et cap. seq.). Dans certains mois aussi, il y a certains jours qui sont appelés caniculaires, a cane, du chien, ou a canicula stella, de l’étoile Canicule, située au front du Lion et devant les genoux du Taureau. Dans les mois d’été elle se trouve au centre du ciel, et, lorsque le soleil est monté vers elle, elle se réunit à lui, s’en tient tout près, et double sa chaleur, qui est telle que les corps sont énervés, affaiblis et desséchés ; de là vient que l’on dit canis, le chien, parce qu’en ce temps les corps sont très-sujets aux maladies ; et pendant soixante-douze jours, à cause de la force de la chaleur du soleil, il est dangereux de se faire saigner et de prendre des potions médicinales. On peut voir, dans les vers suivants, quand commencent et finissent ces jours ;

Incipiunt Julii pridie idus caniculares,
Et pridie nona Septembris fine resultant.

« Les jours caniculaires commencent la veille des ides de juillet, et finissent la veille des nones de septembre. »

Selon quelques-uns, ils commencent le quatorze avant les calendes d’août.


CHAPITRE V.
DE LA SEMAINE.


Parlons maintenant de la semaine.

I. La semaine renferme sept jours naturels dont la répétition forme les mois, les années elles siècles. Chez les Grecs, semaine se dit hebdomada, et chez les Hébreux sabbatum, sabbat. Semaine se dit a septem, de sept, et a mane, de matin. On prend la partie pour le tout, savoir le matin, mane, pour toute