Lorsque l’on a l’année embolismale, on peut savoir en quel mois a lieu la lunaison embolismale, par le vers suivant :
Mobilis et Christum modo liber habeto cœnum.
Dans ce vers il y a sept mots qui servent pour les sept mois dans lesquels arrivent les lunaisons embolismales ; le premier sert au premier, le second au second, et ainsi par ordre ; de sorte que la lunaison embolismale correspondra au nombre occupé dans l’alphabet par la première lettre de quelqu’un de ces mots et arrivera en tout mois de l’année à laquelle sert ou correspond ce mot. De même, suivant l’ordre numéral de la première lettre de la seconde syllabe, dans l’alphabet la lunaison embolismale commence à tout jour du mois correspondant à cette lettre. Par exemple, Mobilis est le premier mot et sert pour la première lunaison qui arrive dans la troisième année du cycle lunaire. M est la première lettre de ce mot et la douzième de l’alphabet ; donc la lunaison embolismale arrive dans le douzième mois. De même, B est la première lettre de la seconde syllabe et la seconde de l’alphabet ; donc cette lunaison commence le second jour de ce mois, et ainsi des autres. Si tu veux t’assurer d’une manière plus complète de la vérité de cela, aie recours à l’épacte, et ainsi tu trouveras les nombres réguliers de l’année dont tu veux prendre connaissance et dont tu veux savoir les lunaisons embolismales.
IV. Voyons maintenant quand est-ce que l’épacte, jointe aux nombres réguliers, nous induit en erreur, à cause de l’embolisme ou du saut de la lune. À ce sujet, remarque que, quoique dans le cycle lunaire il y ait sept années embolismales, comme il a été dit plus haut, cependant l’épacte ne trompe qu’en trois années, la huitième, la onzième et la dix-neuvième ; d’où ce vers :
Octavo, undecimo, postremo, fallit epactu.
« L’épacte induit en erreur, la huitième, la onzième et la dernière année. »
On peut voir dans les vers suivants en quel endroit ou quel