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Page:Durand de Mende - Rational, vol 5, traduction Barthelemy, 1854.djvu/29

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ou entièrement double, ou semi-double, ou simple, par l’Église militante qui marche sur les traces de l’Église triomphante.

XXXV. Quelquefois aussi les fêtes sont appelées doubles, par une autre considération, savoir quand deux fêtes coïncident le même jour ; et alors la moindre le cède à la plus considérable ; car, en ce jour, on célèbre l’office de la fête qui l’emporte en excellence, et on se contente de faire mémoire de la moins importante, dont l’office est remis au jour suivant, comme il arrive pour les bienheureux Pierre et Paul. Si donc plusieurs fêtes de saints coïncident le même jour, et que tous ces saints soient martyrs, on devra célébrer l’office de celui qui, parmi tous les autres, a le plus grand renom. Si l’un est confesseur et l’autre martyr, ou qu’il y ait plusieurs martyrs ; si le confesseur a plus de célébrité que le martyr, ou est privilégié comme le bienheureux saint Martin, et que l’Église ait généralement adopté son office, il faut dire l’office du confesseur et faire mémoire du martyr ; autrement il faut célébrer l’office du martyr. De même, si la fête de saint André arrive au premier dimanche de l’Avent, on la célébrera le lundi.

XXXVI. Nous disons la même chose pour chaque fête d’apôtres et de martyrs qui pourrait coïncider avec les premiers dimanches privilégiés. De même, si une fête ayant une vigile tombe un lundi, on célèbre l’office de la vigile, et on jeûne le samedi précédent (Extra De ohserv. jejun., c. i). Et si la fête d’un apôtre ou de quelque martyr distingué, ou d’un autre saint qui a un office propre, arrive en quelqu’autre dimanche parmi les dimanches privilégiés, c’est-à-dire ceux qui ont une histoire ou un office propre, il faut examiner si la semaine suivante ou chaque jour de cette semaine a un office propre. S’ils en ont un, on fera l’office du dimanche, et on remettra au lundi l’office du saint ; s’ils n’en ont pas, on fera l’office de la fête le dimanche, et l’office du dimanche sera remis au lundi. Ainsi le dimanche cède quelquefois le pas à la fête, et réciproquement.