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Page:Durand de Mende - Rational, vol 5, traduction Barthelemy, 1854.djvu/33

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chose dans les autres églises, et anciennement cette coutume était communément établie. Dans d’autres églises encore on consacre, avant de lire ou de chanter l’évangile (XXXIV, q. iv. Non oportet, et cap. seq.). Nous avons parlé dans la sixième partie, au chapitre du Temps de l’Avent, de l’office des fêtes qui coïncident avec le temps de l’Avent.

XXXIX. Touchant les fêtes qui ont lieu dans le temps de la Résurrection jusqu’à l’octave de la Pentecôte, c’est une règle généralement observée dans certaines églises de chanter à toutes les fêtes des saints l’histoire (ou antienne) Beatus vir ; et cela a lieu pour les apôtres, les martyrs, les confesseurs et les vierges, quand il n’y a qu’un saint et quand il y en a plusieurs ; car ce Beatus vir, ce bienheureux, c’est le Christ qui, comme là cigogne, est tout à la fois le chef et les membres. Car c’est lui qui est le martyr dont il est dit dans l’antienne : Filiæ Jérusalem, que Dieu l’a couronné dans son chef, c’est-à-dire comme étant le chef, de la robe d’immortalité dans ce temps de solennité et d’allégresse, et le couronnera ensuite en ses membres, dans le temps désigné par le temps pascal et qui sera le temps de l’éternité et de la gloire. Car c’est lui qui parle dans l’office que l’on célèbre en ce temps, savoir : Protexisti me, Deus ; c’est lui qui est la vraie vigne et les saints en sont les rejetons, comme il est dit dans l’Évangile : Ego sum vitis vera (Jean, chap. xv), que l’on lit aussi dans ce temps ; et, d’après ce que nous avons déjà dit, il est évident que dans les fêtes de deux ou de plusieurs saints, on doit dire dans l’antienne précitée : « Filles de Jérusalem, venez et voyez le martyr, » c’est-à-dire le Christ, et non pas les martyrs, martyres, ni mettre le reste au pluriel comme le font certains. Dans ce temps, pour les festivités des saints, nous chantons des offices identiques, pour désigner ou signifier que le denier sera le même pour tous, et parce qu’alors nous serons glorifiés dans l’unité avec le Christ, glorifié en ce temps.

XL. Mais on demande pourquoi, dans le temps pascal, nous