Aller au contenu

Page:Durand de Mende - Rational, vol 5, traduction Barthelemy, 1854.djvu/35

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

quer que le Lévitique semble insinuer le huitième jour, ou bien la célébration de l’octave, en disant : « Le huitième jour sera le plus célèbre et le plus saint, » ou bien, très-illustre et très-saint.

XLII. Assurément, on célèbre les octaves des saints, parce que, de même que le premier jour désigne la nativité des saints, c’est-à-dire comment ils naissent pour le ciel et pour être reçus dans la société des anges et des saints Pères, quand leurs âmes sont séparées de leurs corps ; ainsi, dans les octaves rappelant la résurrection des corps, nous nous réjouissons avec eux de la résurrection de ces corps.

XLIII. Et remarque que nous fêtons l’octave de certains saints ; et afin que ce mystère (de la résurrection des corps) ne devienne pas trop commun, nous ne la fêtons pas (l’octave) pour tous les saints ; car si nous ne pouvons célébrer les fêtes de tous les saints, à plus forte raison ne célébrerons-nous pas leurs octaves ? Et si d’autres saints ont des octaves solennelles, à bien plus forte raison l’octave du Saint des saints, c’est-à-dire de la nativité du Seigneur, sera-t-elle solennelle ? Mais il semble que la nativité du Seigneur n’a pas d’octave, puisqu’elle tendait à sa mort, ou qu’elle avait sa mort pour but. En effet, on donne une octave à la mort des saints, parce qu’en mourant ils naissent de cette naissance qui les conduit à la vie éternelle. Car c’est après cette nativité qui arrive à la mort, que l’on doit espérer la gloire de la résurrection qui est donnée dans l’octave ; mais cela n’a pas lieu après la naissance qui doit aboutir à la mort. D’après cela, il paraît encore que les nativités de la bienheureuse Marie et de saint Jean-Baptiste n’ont pas d’octave, ni même la résurrection du Seigneur, dans laquelle le Seigneur a reçu la robe de son corps, qui sera donnée généralement à tous les fidèles dans l’octave ou au huitième âge, car déjà la résurrection du Seigneur avait eu lieu en réalité.

XLIV. Comme donc il est diverses églises qui célèbrent l’oc-