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Page:Durand de Mende - Rational, vol 5, traduction Barthelemy, 1854.djvu/49

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tua, etc., comme si l’on disait : Comme tu as créé et réparé ou régénéré tous les hommes, ainsi tu dois être loué par tout le monde. Ceci a encore été expliqué dans la sixième partie, au huitième dimanche après la Pentecôte. Or, afin que le Seigneur descende dans notre ame, l’Eglise exhorte ses enfants à aller à sa rencontre. Ainsi elle dit au commencement de l’office du matin, savoir dans l’invitatoire : « Voici que le Seigneur, le Dominateur vient en son saint temple : réjouis-toi, tressaille d’allégresse, Sion, et marche à la rencontre de ton Dieu, » savoir par la foi et les bonnes œuvres ; et c’est pour cela que cette fête se nomme l’Hypante, c’est-à-dire obviatio (la rencontre), parce que, si nous voulons le recevoir dans notre ame, il nous faut y recevoir son image ; c’est pourquoi il est dit dans le premier répons : « Orne ton lit nuptial, ô Sion, » c’est-à-dire purifie-toi par les vertus ; et suscipe, « et reçois, » c’est-à-dire les vertus ; « et c’est ainsi qu’il viendra en toi. » L’épître est : Ecce ego mitto angelum, etc., de Malachie (dernier chapitre). L’évangile : Postquam impleti sunt dies, est de saint Luc (chap. ii), et aussi la postcommunion Responsum accepit Simeon (Luc, c. ii).

XI. Et remarque que du temps de l’empereur Justinien il y eut une grande mortalité à Constantinople, et c’est pourquoi alors on établit la solennité de la purification de Marie, par vénération pour la Vierge, pour les raisons précitées. Mais comme il y a encore une infinité d’hérésies qui pullulent, on a coutume de demander comment peut être vrai ce qui est dit dans le neuvième répons, que la bienheureuse Vierge a exterminé toutes les hérésies. À cela nous répondons qu’elle l’a fait autant qu’il était en elle, parce que c’est elle qui a rendu visible celui qui était invisible. Car d’abord on ne pouvait le trouver ; les uns le cherchaient parmi les délices de la chair, les autres au sein des richesses, d’autres dans les livres de philosophie » et il ne s’y trouvait pas. D’où il est dit dans le Cantique des cantiques : « Je l’ai cherché et ne l’ai pas trouvé. » Maintenant