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Page:Durand de Mende - Rational, vol 5, traduction Barthelemy, 1854.djvu/60

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aussi appelé Barsabas ; Simon et Judas ; de son troisième mari, Salomon, qu’elle eut après la mort du second, elle eut deux fils, Jacques-le-Majeur et Jean l’évangéliste.

V. Or, ce Jacques est surnommé le Juste, par le mérite de sa naissance ou de sa condition ; car on dit qu’il fut saint dès le sein, ou qu’il fut sanctifié dans le sein de sa mère. Il fut ordonné premier évêque de Jérusalem par les apôtres Pierre, Jacques et Jean (xvi d. Pono). C’est lui qui, avec Basile, évêque de Césarée, nous a laissé dans ses écrits une liturgie du sacrifice de la messe (De consec., d. i). Suivant la tradition, saint Jacques célébra la première messe à Jérusalem, après la pâque du Seigneur, et saint Pierre, la première à Antioche. Saint Jacques ne buvait pas de vin ni d’autre boisson fermentée. Il ne mangeait point de viandes. Jamais il ne se rasait ni ne se soignait ; jamais il ne prit de bain ; il priait si longtemps, les genoux en terre, que ses genoux étaient plus durs qu’une peau de chameau.

VI. Les Juifs le précipitèrent du haut du temple, lorsqu’il prêchait le nom du Christ, et il fut tué à coup de perches de foulon. Or, le foulon est l’ouvrier qui blanchit les pièces de lin. Certains ont dit que c’était à cause du crime de ce meurtre que les Juifs avaient été détruits, comme corps de nation, par Tite et Vespasien ; et ainsi ils n’attribuent point leur destruction à leur déicide (la mort du Christ).

VII. Dans cette fête il y a des églises qui disent l’introït Exclamaverunt (Néhémie, chap. ix) ; l’épître Stabunt justi, (Sagesse, chap. v). L’évangile est : Non turbetur cor vestrum, de saint Jean (chap. xiv) ; et la postcommunion : Tanto tempore (Jean, chap. xiv). Aux heures, on dit le capitule Stabunt justi (Sagesse, chap. v) ; et celui-ci : Nos insensati, du même livre ; puis cet autre : Non esurient (Apocalypse, c. vii).