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Page:Durand de Mende - Rational, vol 5, traduction Barthelemy, 1854.djvu/66

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il dit, je vous le déclare, leurs anges dans les cieux, voient toujours la face de mon Père qui est dans les cieux, »

VII. On montre dans l’offertoire qu’ils sont toujours prêts à porter devant Dieu nos prières : Stetit Angelus juxta aram templi (Apocalypse, chap. viii) ; et data sunt ei incensa multa, « et on lui donna beaucoup d’encens, » c’est-à-dire les prières allumées au feu de la charité ; et ascendit fumus aromatum, « et la fumée des aromates monta, » c’est-à-dire la prière monta jusqu’au trône de Dieu, présentée par l’Ange. Dans la postcommunion, il a plu à l’Église de bénir comme précédemment ; c’est pourquoi il y a des églises qui disent : Benedicite, angeli, Dominum. Or, ce que l’on dit, savoir que saint Michel combattit contre le dragon, s’entend dans un sens allégorique. Dans ce sens, Michel signifie le Christ. Dans le sens historique, on lit ou l’on décrit dans l’Église que le diable, en faveur des fidèles ou à cause des fidèles, fut chassé par le ministère de Michel et des autres anges. En cette fête on dit le capitule Significavit ; et celui-ci, Beatus qui luget ; et celui de Jean, Septem quæ sunt (Apocalypse, chap. i).


CHAPITRE XIII.
DE SAINTS GERVAIS ET PROTAIS (8).


I. A la fête de saints Gervais et Protais, on chante, d’après l’institution de Grégoire, l’introït Loquetur Deus, « Le Seigneur parlera aux anges le langage de la paix, au milieu de son peuple. » Car ce fut en ce jour que la paix fut cimentée entre l’empereur des Romains et Agisulphe, roi des Lombards, que la reine très-chrétienne, Théodoside, sa femme (à laquelle Grégoire écrivit un livre de dialogues), convertit à la foi. Or, les offices des saints se rapportent, partie aux saints eux-mêmes, partie aux événements qui se sont passés à l’époque de leur fête.