Page:Duranty - Les Combats de Françoise du Quesnoy.djvu/180

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— Est-ce qu’il y a plusieurs personnes englobées dans cette affaire ?

— Mais certainement, madame, certainement, une dizaine de malheureux, de sots comme moi.

— Je ne sais pas du tout quelles étaient les relations de M. du Quesnoy avec ce Niflart. Popeland secoua la tête, comme s’il voulait dire : « Oh ! pas fort claires, vous le savez bien. »

Françoise eut un mouvement de colère.

— Eh monsieur, il me semble singulier de vous voir crier ainsi contre M. du Quesnoy avant que rien n’ait encore été éclairci et réglé. Et je vous engage à vous en abstenir. En son absence, vous me forceriez à charger quelqu’un de la famille de vous modérer un peu.

Popeland fut effrayé ; mais persuadé de la complicité de Joachim avec Niflart, il se rebiffa pourtant :

— Comment, madame, lorsqu’on a été joué, on ne peut réclamer et dire son opinion !

— Je vous ai dit, monsieur, que M. du Quesnoy paiera tout ce qu’il peut devoir, par conséquent M. du Quesnoy ne trompe et ne joue personne.

— Bien, madame, bien répliqua Popeland n’osant exprimer qu’il pensait ceci : qui m’en assure ? Je préférerais un engagement de M. du Quesnoy lui-même.

Néanmoins, après un court silence, il prit sur lui de montrer ses doutes :

Si M. du Quesnoy voulait me l’écrire, dit-il.

– Aussitôt que M. du Quesnoy m’aura répondu, notre notaire s’entendra avec vous, monsieur.

— Très bien, madame répondit Popeland tout à fait