Page:Duranty - Les Combats de Françoise du Quesnoy.djvu/260

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Françoise se sentait incapable d’avoir une idée ou une volonté. Philippe fera ce qu’il voudra, pensa-t-elle.

— Il est six heures et demie ! dit alors Charlotte avec un peu d’effroi. Elle craignait que Françoise, s’attardant, ne s’attirât quelque désagrément de la part de M. du Quesnoy.

Ah ! pensait Allart, quand j’étais librement et joyeusement chez Françoise, si je la quittais, c’était de mon plein gré ; aujourd’hui il faut que je la quitte, parce qu’il est ici. Oh ! j’y retournerai, advienne que pourra.

— Viendrez-vous demain ? demanda-t-il à Françoise.

— Oui, à la même heure.

Ils descendirent ensemble. Mais sous la porte cochère, Mme du Quesnoy prit les devants. Il s’arrêta et la regarda aller de loin, jusqu’à ce qu’il l’eût perdue de vue.

— Je ne puis plus lui donner le bras, ni l’accompagner dans les rues, parce qu’il pourrait nous rencontrer, se dit-il. Il fit un geste violent et jeta un long soupir. Il ne savait plus comment passer le temps. Il eut l’idée de revoir Noualhès et de renouer leur amitié. Il le trouva à leur ancien café. Noualhès lui donna une poignée de main, mais affecta de rester absorbé dans une conversation avec des gens que ne connaissait pas Allart. Au bout d’un instant celui-ci lui rendit sa poignée de main et partit.

Le lendemain Allart trouva chez Charlotte un petit mot de Françoise, qui renvoyait leur entrevue au jour suivant.