Page:Duranty - Les Combats de Françoise du Quesnoy.djvu/261

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— Vous voyez, Charlotte, vous voyez, dit-il d’un air navré. Ah ! je vais y aller.

— Non, non, Allart, je vous en prie.

— Vous connaissez donc quelque chose qui me barrera le chemin ?

— Non, mais attendez Françoise, elle est assez sensée…

— Ni elle, ni vous, ni moi, personne ne peut être sensé à présent, dit-il, c’est la dernière fois que je supporte un tel retard.

Joachim était allé dès le matin chercher Popeland pour le conduire chez M. Blanchart, et le notaire avait par suite retenu Françoise dans d’assez longs pourparlers.

Un mouvement subit à la Bourse favorisa M. du Quesnoy, qui gagna près de quatre mille francs. Il pensa qu’en vérité il n’y avait rien de tel que de ne point se laisser abattre et que Dieu était pour les gens d’action.

Dans l’après-midi, ce fut lui qui succéda au notaire auprès de Françoise.

— J’ai rencontré, dit-il, beaucoup de personnes de connaissance revenues momentanément à Paris, j’en profiterai pour donner une petite fête d’été.

— Vous n’êtes pas assez riche, dit-elle.

Il ferma les yeux. C’était un mouvement habituel à sa sœur et à lui pour cacher une contrariété ou se donner le temps de se contenir.

— Ne vous inquiétez pas. J’ai une petite réserve rapportée de N… dit-il. Je tiens beaucoup à recevoir une