Page:Duranty - Les Combats de Françoise du Quesnoy.djvu/263

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.


— N’est-ce pas la lettre pour Mlle  Guay ? demanda-t-il à tout hasard.

— Oui, monsieur.

— Dépêchez-vous, dépêchez-vous !

Françoise priait Allart de venir de bonne heure chez Charlotte. Elle avait des choses importantes à lui communiquer.

Combien vite Allart accourut au rendez-vous, troublé par l’annonce de ces choses importantes.

Avec quelle hâte il demanda à Françoise :

— Eh bien ! qu’y a-t-il donc ?

Elle aussi avait hâte de savoir ce qu’il penserait. Elle parla vite, comme quelqu’un que pressent les événements.

— Il vous invite pour une très prochaine réception, dit-elle, que croire ?

— Ah ! reprit Allart avec un mouvement de joie, j’irai.

— Je ne sais qu’imaginer. Est-ce un hasard ? A-t-il une intention ? Je suis pleine de défiance.

Piège ou capitulation, ils ne purent s’arrêter à deviner lequel des deux. Mais il fut bien décidé qu’Allart viendrait. Il n’y avait pas autre chose à faire.

Joachim s’était aperçu de la sortie assez matinale de sa femme.

— C’est bien cela, se dit-il, elle est allée le trouver pour prendre leurs mesures.

Il pria Françoise, quand elle fut rentrée, de remplir les blancs des lettres d’invitation et de s’occuper des préparatifs de la soirée qui devait avoir lieu dans peu de jours.