Page:Duranty - Les Combats de Françoise du Quesnoy.djvu/265

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étrangères, de lui rendre un poste important, lorsque le bruit de ses affaires serait un peu apaisé.

Joachim eut, pour l’été, assez de monde à sa soirée. Laure et le vicomte y vinrent. Mme Ballot avait obtenu avec peine de son mari qu’il rendît à Joachim cette espèce de témoignage. La baronne s’abstint à cause de sa fille. M. de Daignes et Popeland y figurèrent en tête de ceux que M. du Quesnoy accueillit le plus chaudement. Popeland fut présenté à une foule de gens, comme s’il eût été un grand personnage.

Il ne put cacher son enthousiasme à M. de Daignes qu’il connaissait un peu.

— Quel homme que M. du Quesnoy !

— Euh ! euh ! dit l’autre.

— Oh ! s’écria Popeland, j’ai confiance en lui. Un homme plein de talents et d’honneur. Il arrivera à tout, monsieur.

— Euh ! euh ! dit toujours l’autre.

Françoise avait fait les préparatifs de la soirée avec une certaine ardeur, oubliant la loi d’économie qu’elle voulait imposer à Joachim. Son esprit s’attacha à l’idée qu’elle fêterait le retour d’Allart.

Pendant ces six jours, chaque fois qu’il lui demanda ce qui se passait, elle n’eut à répondre que la même chose :

— Il n’est question de rien, il ne me parle plus de vous.

Allart arriva un peu tard. Le cœur battit fortement à Françoise, dés qu’elle le vit, et que M. du Quesnoy se dirigea avec empressement au devant de lui.

— La dernière fois que j’ai eu l’honneur de vous