Page:Duranty - Les Combats de Françoise du Quesnoy.djvu/294

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Mais dès les premières paroles de Noualhèss, reconnaissant qu’il s’était trompé :

— Vous auriez pu vous dispenser de prendre part à cette affaire, lui dit-il sèchement il y a des souvenirs qu’il est au moins décent de respecter.

— Chacun est juge du choix de son rôle, répliqua Noualhès d’un ton provocant.

— Bien, reprit Allart, voilà des paroles que je vous rappellerai.

Craignant qu’une nouvelle querelle ne compliquât leur mission déjà fort pénible, les témoins d’Allart s’interposèrent vivement.

— Laissez-nous la place, dirent-ils à Allart, et vous, monsieur, ajoutèrent-ils pour Noualhès, veuillez bien en ce moment vous borner à exposer l’objet de votre visite.

Allart se retira. Les conditions du duel, le lieu, furent fixés. On devait se battre à l’épée.

Les témoins de Joachim allèrent le retrouver chez Noualhès, où ils devaient passer la nuit pour être plus tôt près le lendemain matin.

Par la même raison, Allart pria les siens de coucher chez lui. Alors il fallut fumer des cigares, causer de tout autre chose que ce qui le préoccupait.

Dans le commencement, il n’avait songé qu’au combat, tout entier à l’ardent désir d’en finir. Maintenant, à mesure que se déroulaient les heures de suspens entre le désir et sa réalisation, il devenait très inquiet de Françoise.

Que lui était-il arrivé, restée seule avec ce fou fu-