Page:Duranty - Les Combats de Françoise du Quesnoy.djvu/315

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chim. Marié, il n’approuvait pas la conduite de Mme du Quesnoy, mais il l’excusait par la connaissance qu’il croyait avoir de M. du Quesnoy.

— Eh ! votre fille est bien assez malheureuse, et sa part n’est-elle pas suffisamment rognée déjà par le don énorme qu’elle a fait à votre gendre ? répondit-il assez vivement.

— Mais vous ne savez pas, monsieur Blanchart, pourquoi elle le lui a fait : Dans l’espérance qu’il se laisserait tromper !

— Eh bien, il n’a eu que plus tort d’accepter. Il aurait dû au moins donner son coup d’épée avant de prendre.

— Mais il ne savait rien. C’est aussitôt après qu’elle a introduit chez eux ce personnage.

— Cela me paraît bien invraisemblable. Peu importe cependant. Légalement, vous pouvez faire ce que bon vous semble, mais, moralement, je crois que vous allez trop loin. C’est une confiscation infligée pour une faute déjà punie par votre colère, par les tourments, par le scandale. Il peut y avoir autre chose dans ce don de cinq cent mille francs. M. du Quesnoy, sans sa femme, n’aurait jamais payé, il était déshonoré. Voyez ce qu’ont insinué les journaux. Il s’était associé avec des canailles, il est vrai qu’on peut être victime de sa bonne foi en pareil cas. Votre fille lui a ôté un honneur, elle lui en a rendu un autre. Et des deux déshonneurs, il y en a un qui est réellement moins bien porté que l’autre. Désavantagez, votre fille, mais quand son mari lui aura rendu ce qu’elle lui a donné. Alors vous serez